60 ans, trois enfants, et deux petits enfants.
Après avoir habité en région parisienne et en Normandie, j’ai choisi de m’installer à Roquemaure en 2001, à la suite d’une mutation au collège d’Aramon. J’ai toujours travaillé dans la fonction publique: en centre hospitalier (aide-soignante puis infirmière) et à l’Education Nationale (professeur d’enseignement social puis de français). Mon dernier poste a été le lycée Jean Vilar à Villeneuve, où j’ai oeuvré à la mise en place de l’option théâtre en partenariat avec la Chartreuse. Cet itinéraire m’a amenée à reprendre des études à tous les âges de la vie, et à toujours m’impliquer dans un travail collectif. Aujourd’hui retraitée, je suis prête à investir temps, expérience et ouverture d’esprit dans une équipe municipale mobilisée dans un engagement citoyen.
Comme j’habite dans le centre ville, c’est avec bonheur que je fais la plupart de mes courses à pieds. Mais je regrette que la fréquentation de l’espace public se soit encore restreinte avec les années : disparition des petits commerces, rareté des bancs publics, place de la mairie aux allures de parking, déménagement du marché… tout cela s’ajoute au manque d’information et de consultation sur les décisions municipales et contribue à l’absence de convivialité. Hormis pour les activités indispensables, chacun finit par rester chez soi, et toute communication devient bien fragile. D’ailleurs quand on entend parler de Roquemaure autour de soi, c’est le plus souvent avec une connotation péjorative.
Bien sûr que que depuis quelques décennies, la composition sociologique du village s’est transformée… et qu’elle se transformera encore ! Considérons enfin le village comme le bien commun de tous ceux qui l’habitent, mettons fin à tous les types d’exclusions fondées sur l’ignorance de l’autre, créons des lieux et des occasions quotidiennes de rencontre et de partage entre toutes les générations, mettons en place des structures de réflexion et de décision, et nous pourrons ensemble lui redonner vie.