Parisienne de naissance, j’ai en fait toujours été gardoise depuis mes 16 mois. J’habite Roquemaure depuis fin 1989. Très occupée par mon travail d’une part, ma vie de famille avec mon mari et mes 4 enfants d’autre part, je n’ai jamais pris part à la vie associative sur Roquemaure. Il m’est arrivé ponctuellement de donner la main au Sou des écoles quand mes plus jeunes enfants étaient au primaire, j’ai manifesté à Roquemaure mais aussi devant l’inspection d’académie à Nîmes lors de la fermeture de classe de l’école maternelle en 1993, j’ai participé à la préparation et à la vente de gâteaux pour aider au financement d’un projet de classe verte. Mais dans l’ensemble, j’ai surtout passé mon temps à courir partout pour mes enfants.
Si je n’ai pas eu le temps de prendre part à la vie du village, j’ai quand même eu celui d’observer ce qui se passait (ou pas) à Roquemaure. Et tout au long de ces 24 années écoulées, j’ai souvent eu l’occasion de me dire « Ce serait bien si… », « Quel dommage que… », « Mais, pourquoi… » J’ai eu souvent l’occasion de m’entendre dire « vous habitez Roquemaure ? ça craint ce village… »
Donc au fil des années, j’ai rêvé d’une municipalité qui se battrait pour redonner de l’éclat à ce village au passé riche, au potentiel énorme, qui se battrait pour en faire un village serein où il fait bon vivre.
Mes enfants ont grandi, les 2 grands volent de leurs propres ailes, les plus jeunes ont gagné en autonomie, et j’ai compris, depuis, que si je voulais que ce rêve se réalise, il allait falloir que je m’y mette avec d’autres simples citoyens comme moi, prêts à donner de l’élan à ce village.